La polaire des vitesses est une courbe caractéristique du planeur. Elle exprime l’évolution du taux de chute du planeur en air calme notée Vzp en fonction de sa vitesses propre dans la masse d'air notée Vi.
Vzp=P(Vi)
Pour que la polaire soit exploitable, les unités en abscisses et ordonnées sont différentes. Pour chaque point P appartenant à la polaire:
Les vitesses limites:
La tangente horizontale à la polaire coupe la courbe en un point N, c'est la vitesse de taux de chute minimum. Lorsque le planeur a cette vitesse de vol, son taux de chute est minimal. Le pilote l'utilise en air calme pour prolonger son vol le plus longtemps possible ou dans une masse d'air ascendante. C'est cette vitesse qui définie la frontière entre le régime de vol principal (petits angles d'incidence et fortes vitesses) et le vol aux grands angles d'incidence (grands angles d'incidence et petites vitesses).
La tangente à la polaire issue de l'origine O coupe la courbe au point M, c'est le point de finesse max. La finesse max en air calme est une caractéristique importante de la machine. Le pilote l'utilise lorsqu'il souhaite parcourir une distance importante en perdant le minimum d'altitude (transition).
On distingue deux régimes de vol:
Dans la plupart des cas, on évitera de voler dans le second régime, en effet pour toute vitesse propre inférieure au taux de chute minimal, la Vzp augmentera. On vole donc moins vite pour un taux de chute plus important. Le seul moment ou ce domaine de vol devient favorable, c'est lorsqu'il faut rester au centre d'une ascendance. Comme le rayon de virage dépend du carré de la vitesse une vitesse plus faible permettra de réduire le sensiblement le rayon du virage et ainsi d'évoluer dans le noyau de l'ascendance où les Vz (vitesses verticales) sont les plus importantes au détriment d'un taux de chute un peu plus important: le bilan sera alors positif.