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Polaire des vitesses

La polaire des vitesses est une courbe caractéristique du planeur. Elle exprime l’évolution du taux de chute du planeur en air calme notée Vzp en fonction de sa vitesses propre dans la masse d'air notée Vi.

Vzp=P(Vi)

La polaire des vitesses est valide dans des conditions bien définies:
  • masse d'air calme
  • vol rectiligne stabilisé et symétrique.
  • Charge alaire (ballast) et centrage particuliers.
  • Configuration et état de surface données: train, volet, AF.

Pour que la polaire soit exploitable, les unités en abscisses et ordonnées sont différentes. Pour chaque point P appartenant à la polaire:

Vitesses remarquables

Les vitesses limites:

La tangente horizontale à la polaire coupe la courbe en un point N, c'est la vitesse de taux de chute minimum. Lorsque le planeur a cette vitesse de vol, son taux de chute est minimal. Le pilote l'utilise en air calme pour prolonger son vol le plus longtemps possible ou dans une masse d'air ascendante. C'est cette vitesse qui définie la frontière entre le régime de vol principal (petits angles d'incidence et fortes vitesses) et le vol aux grands angles d'incidence (grands angles d'incidence et petites vitesses).

La tangente à la polaire issue de l'origine O coupe la courbe au point M, c'est le point de finesse max. La finesse max en air calme est une caractéristique importante de la machine. Le pilote l'utilise lorsqu'il souhaite parcourir une distance importante en perdant le minimum d'altitude (transition).

Les domaines de vol

On distingue deux régimes de vol:

  1. Le régime principal ou premier régime de vol aux petits angles d'incidence. Dans ce cas la courbe (la polaire des vitesses) est décroissante. Quand la vitesse propre Vi augmente, le taux de chute Vzp augmente également.
  2. Le second régime ou régime aux grands angles d'incidence. Dans ce cas la polaire est croissante quand la vitesse propre Vi augmente, le taux de chute Vzp diminue.

Vol aux grands angles

Dans la plupart des cas, on évitera de voler dans le second régime, en effet pour toute vitesse propre inférieure au taux de chute minimal, la Vzp augmentera. On vole donc moins vite pour un taux de chute plus important. Le seul moment ou ce domaine de vol devient favorable, c'est lorsqu'il faut rester au centre d'une ascendance. Comme le rayon de virage dépend du carré de la vitesse une vitesse plus faible permettra de réduire le sensiblement le rayon du virage et ainsi d'évoluer dans le noyau de l'ascendance où les Vz (vitesses verticales) sont les plus importantes au détriment d'un taux de chute un peu plus important: le bilan sera alors positif.